Les travaux du groupe parlementaire chargée des questions de migration et de réfugiés ont débuté, aujourd’hui jeudi, au siège de l’Assemblée nationale à Nouakchott, sous la supervision du deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, M. Ahmadou Mahfoudh Mballa, en présence du ministre de la culture, des arts, de la communication et des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, M. El Houssein Ould Medou.
Le groupe a pour objectif d’assurer le suivi des politiques et procédures adoptées dans le domaine de la migration et de l’asile, en mettant l’accent sur les aspects liés à l’accueil et à l’hébergement des migrants, au renforcement de la coopération avec les organisations internationales, au respect des droits des réfugiés et des migrants, ainsi qu’à la protection des intérêts de l’Etat et de la société à travers un rôle de veille, de proposition et d’organisation d’activités de sensibilisation parallèlement à l’action gouvernementale.
Il s’emploiera également à encourager le dialogue et l’échange d’expériences avec ses homologues des pays voisins, dans le but de construire une approche régionale globale qui prenne en compte les dimensions du développement et établisse des solutions justes et durables qui renforcent les relations de coopération et mettent les peuples à l’abri de toute tentative visant à saper les liens de fraternité et de solidarité.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, le Ministre de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement a expliqué que l’importance de ce groupe découle de la sensibilité des thèmes qu’il aborde, soulignant que l’Etat œuvre pour la promotion d’une migration sûre et ordonnée et l’ouverture sur les différents pays frères et amis.
Il a fait remarquer que la Mauritanie est un modèle en matière d’accueil des migrants, en particulier dans ses relations privilégiées avec les pays voisins tels que le Mali, le Sénégal, la Gambie et la Côte d’Ivoire, soulignant que les récentes mesures prises relèvent des pouvoirs souverains de l’État en matière de protection de ses frontières et de sa sécurité.
Il a également souligné que la Mauritanie n’est pas une porte d’entrée vers l’Europe, mais plutôt une gardienne de ses frontières et de ses intérêts nationaux, soulignant que 86 des 96 postes frontaliers sont ouverts et gérés selon des mécanismes biométriques qui assurent la régulation du transit et le respect des conventions internationales.
Pour sa part, le président de la Commission nationale des droits de l’homme, M. Ahmed Salem Ould Bouhebeini, a souligné que la Commission s’appuie sur les conventions internationales pertinentes dans son approche et œuvre à la promotion de la migration légale, à la lutte contre la traite des êtres humains et à la facilitation du retour volontaire et digne des migrants.
Pour sa part, le président du groupe parlementaire chargée des questions de migration et de réfugiés, M. Zeine El Abidine El Mounir Tolba, a expliqué que la Mauritanie est devenue une destination et un couloir humanitaire important et qu’elle a traité ce phénomène avec responsabilité et dans le respect des droits de l’homme, soulignant que les mesures souveraines ne contredisent pas les principes humanitaires, mais les renforcent plutôt.
Il a réitéré la nécessité d’éclairer l’opinion publique avec des informations exactes et de contrer les campagnes de désinformation visant les politiques nationales.
Les secrétaires généraux des ministères des affaires étrangères et de la justice, le représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en Mauritanie, l’ambassadeur de Mauritanie au Mali, les ambassadeurs du Maroc et de la Libye, le consul d’Algérie et les chargés d’affaires des ambassades de Tunisie et du Mali accrédités dans notre pays ont assisté au lancement des travaux du groupe.