L'AMI

Pour l’OTAN, «le rôle de la Mauritanie au Sahel est essentiel»

«Pour la première fois, nous venons de convenir d’un paquet de renforcement des capacités de défense (DCB, Defence and Related Security Capacity Building Initiative) pour la Mauritanie», a déclaré le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a l’issue du sommet de cette alliance tenu à Madrid les 29 et 30 juin 2022.

La dernière session du Sommet de Madrid a porté «sur les menaces et les défis du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord et du Sahel. » L’insécurité dans ces régions, a déclaré le secrétaire général de l’OTAN, «a un impact direct sur la sécurité de tous les Alliés.» C’est pourquoi, a-t-il ajouté, «le nouveau concept stratégique identifie le terrorisme comme l’une des principales menaces.»

L’OTAN, au cours de ce sommet, a donc « réaffirmé son engagement à poursuivre le combat contre cette insécurité avec détermination et solidarité, y compris par le partage de renseignements et le soutien à ses partenaires.»

En marge du sommet de Madrid, le ministre des affaires étrangères, M. Mohamed Salem Ould Marzoug, a rencontré plusieurs de ses homologues. M. Anthony Blinken, ministre des Affaires étrangères des États-Unis d’Amérique, lors de sa rencontre avec M. Merzoug, a noté « le rôle pivot de la Mauritanie dans la sécurité régionale.»

Pendant le sommet de Madrid, nous avons rencontré le SG adjoint de l’OTAN pour plus de précisons sur la coopération entre l’Alliance et la Mauritanie et plus d’explications sur le contenu du DCB.

Javier Colomina a déclaré au cours de l’entretien : «notre seule partenaire dans la région du Sahel, c’est la Mauritanie. Et le Président mauritanien a joué un rôle essentiel dans ce partenariat, notamment lors de sa visite à Bruxelles en janvier 2021. A partir de cet instant, le travail pour l’établissement d’une feuille de route a été engagé. Six mois après, les Chef d’État et de gouvernement de l’OTAN, ont, pour la première fois, dans un communiqué, manifesté leur intérêt pour le Sahel. Ils ont fait le constat que la détérioration de la sécurité au Sahel affecte la région méditerranéenne. Ce constat était une évidence pour des pays comme l’Espagne ou l’Italie. Concrètement, nous arrivons aujourd’hui à ce sommet de Madrid avec un paquet de projets sur la coopération entre l’Otan et la Mauritanie. En mai dernier, j’ai rencontré le président mauritanien à Nouakchott et des membres du gouvernement, pour discuter de ce paquet de projets. J’ai donc, personnellement, suivi le processus de partenariat entre l’Otan et la Mauritanie.

Contenu du DCB.

Le DCB (Defence and Related Security Capacity Building Initiative) porte sur la sécurité des frontières, la formation des forces armées et de sécurité, la contribution aux efforts de la Mauritanie en matière de lutte contre le terrorisme, l’appui pour le contrôle de la circulation des armes légères source d’insécurité…

Quant au financement de ces projets, il se fera sur ressources communes de l’OTAN ou contributions volontaire des États membres.

Rôle de la Mauritanie au Sahel

Pour l’Otan, au sujet des enjeux sécuritaire au Sahel, le rôle de la Mauritanie est essentiel pour deux raisons. Premièrement, c’est le seul partenaire de l’Alliance au Sahel. Cela ne veut cependant pas dire que nous ne pouvons pas avoir des relations avec les autres pays de la région. Cela veut dire que seule la Mauritanie a accès à certains de nos instruments d’une façon systématique car c’est un partenaire. Pour les autres pays de la région, il faut, à chaque fois, une approbation ad hoc.

Ensuite, la Mauritanie est le seul pays de cette zone du Sahel en prise avec le terrorisme à avoir un contrôle sur son territoire, sur ses frontières, un pays qui a une stabilité politique et sécuritaire. Donc pour coopérer avec le Sahel, c’est le pays le mieux indiqué.»

Khalilou Diagana

De retour de Madrid

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