Le Président de la République préside le méga-meeting de clôture de la campagne du référendum du samedi prochain
Le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, a présidé jeudi soir sur la place sise sur le croisement de l’Avenue des Forces Armées nationales et de l’Avenue Gemal Abdel Nasser, le méga-meeting populaire de clôture de la campagne du référendum constitutionnel du 5 août prochain.
La cérémonie de lancement des activités de ce méga-meeting qui a commencé par la lecture de versets coraniques s’est déroulée en présence de la première dame du pays, Mme Mariem Mint Ahmed dite Tekber, du Premier ministre, Monsieur Yahya Ould Hademine, du président de l’Assemblée nationale, M. Mohamed Ould Boïlil, et de plusieurs membres du gouvernement, de présidents de partis politiques de la majorité et de l’opposition ayant pris part au dialogue et d’invités.
A son arrivée à la tribune officielle du meeting, le Président de la République a pris en bain de foule parmi les masses populaires des trois wilayas de Nouakchott qui ont convergé dans leurs diverses sensibilités politiques, sociales et professionnelles.
Le Chef de l’Etat a levé les mains saluant chaleureusement les populations qui scandaient des slogans et brandissaient des banderoles glorifiant les réalisations accomplies dans le pays, louant le processus de développement adopté par le Président de la République durant les huit dernières années et exprimant leur engagement à voter oui au référendum du samedi prochain pour une Mauritanie sécurisée, stable et prospère.
A cette occasion, le Coordinateur national de la campagne, M. Moctar Ould Diay, a remercié l’ensemble des formations politiques de la majorité et de l’opposition, les autorités administratives, les acteurs politiques et professionnels, les habitants des trois wilayas de Nouakchott pour leur rôle positif dans le succès de ce méga-meeting de clôture de la campagne du référendum prévu samedi prochain.
Pour sa part, le président du parti El wiam, M. Boïdiel Ould Houmeid, intervenant au nom de l’opposition ayant participé au dialogue, a exprimé son admiration pour cet afflux populaire massif sans précédent qu’il affirme n’avoir jamais vu ni à Nouakchott, ni à Nouadhibou, ni à Zouerate, malgré longue expérience politique et syndicale.
Il a demandé de traduire cette présence massive par le vote du oui au scrutin du samedi prochain pour le succès des amendements constitutionnels qui jettent les fondements de la Mauritanie démocratique, réconciliée avec le même, équitable vis-à-vis de toutes ses composantes et accueillante pour tous ses fils.
De son côté, le président du parti El Vadila, président en exercice des partis de la majorité, M. Ethmane Ould Ahmed Eby El Maali, a dit que ce grand meeting et ceux qui l’ont précédés dans toutes les wilayas prouvent l’adoption des amendements par les masses populaires.
Il a invité au vote massif par oui au référendum constitutionnel pour traduire sur le terrain ses orientations sans équivoques, remerciant Allah le Tout Puissant, du bienfait de l’unité et du choix de la voie de la consultation et du dialogue.
Le Président de la République a remercié les habitants des wilayas de Nouakchott pour leur présence massive à ce meeting de clôture qui traduit leur prise de conscience quant aux orientations de l’Etat et leur appréciation du processus que dernier adopte. Les remerciements vont, a dit le Chef de l’Etat, à toutes les wilayas, à nos forces armées et de sécurité qui sans leur vigilance nous n’aurions pas pu vivre dans la sérénité et la quiétude.
Il a dit que les sacrifices des martyrs ont permis de préserver une Mauritanie arabe, africaine et musulmane, offrant sécurité à l’ensemble de ses citoyens sans exception.
Il a ajouté : « Votre présence massive sans précédent depuis la naissance de la Mauritanie est un message qui doit être clair même pour l’opposition extrémiste qui doute du choix et de la volonté du peuple ».
Il a dit que cet afflux massif qui a rempli les places et les grandes rues de la ville de Nouakchott reflète la réalité authentique du peuple et accule l’opposition extrémiste dans les cyberespaces et à la virtualité des réseaux sociaux.
Il a affirmé que les amendements proposés sont le fruit d’un dialogue politique global entre la majorité présidentielle et l’opposition participante, responsable, constructive et qui s’est dressée contre l’opposition illusoire en faisant le choix de l’intérêt de la République islamique de Mauritanie.
Il a ajouté que ces amendements comportent deux composantes dont la première est relative à l’amélioration du drapeau national avec l’ajout de deux bandeaux rouges en mémoire du sang des martyrs. Dans ce cadre, je prends, a-t-il dit, l’exemple des enfants du martyr Colonel Mohamed Lemine Ould Ndiayane, des martyrs de Tourine, d’El Ghalaouiya, de Lemgheyti et de Hassi Sidi.
Le Président de la République a indiqué qu’un budget ayant atteint 100 millions ouguiyas l’année dernière a été consacré aux des martyrs et sera augmenté dans l’avenir en vue de résoudre les problèmes de ces enfants, sans oublier ceux des victimes de la douloureuse guerre de 1975 que nous sommes en train de chercher pour prendre soins d’eux. C’est à quoi, a-t-il dit, les régimes précédents n’ont pas prêté attention.
Il a ajouté : « C’est ça la Mauritanie réconciliée avec elle-même, la Mauritanie qui commémore ses martyrs, leur témoigne reconnaissance et prend soin de leurs enfants. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’amélioration du drapeau proposé au référendum auquel nous vous invitons tous à voter par oui en guise d’encouragement des futures générations à la défense du pays, en mémoire du sacrifice des martyrs et pour avoir tous le sentiment d’avoir contribué à sa confection».
Il a dit que le drapeau actuel est douteux, car nous n’avons pas été associés à son choix et nous n’avons pas trouvé un seul mauritanien ayant participé à sa confection ou comprenant les raisons de son choix. Au contraire, certains le qualifient de drapeau d’un Etat étranger, a-t-il souligné.
Il a indiqué que la résistance dont nous voulons la commémoration est constituée de deux composantes – l’une culturelle et l’autre armée – que nous devons valoriser, sans oublier certains éléments mauritaniens qui ont travaillé avec le colon et ont œuvré à la perte de ce dernier en guise de contribution à l’indépendance de leur pays.
Il a souligné que le peuple mauritanien est uni comme un seul homme d’Aïn Bentili à Vassala et de Keurmacen à Wompou.
Le Président de la République a dit que la deuxième composante est relative à la suppression du sénat et pour en finir avec ses énormes charges qui ont dépassé plus de 15 milliards d’Ouguiyas depuis sa création en 1992, au moment où celles du centre hospitalier national sont de 9 milliards sur cette période et celles de l’Ecole normale supérieure n’ont atteint que 4 milliards ouguiyas depuis sa création au début des années 1970.
Il a dit que l’adoption par l’État de deux chambres n’a aucune valeur et n’est en fait que l’imitation de certains États. Et à cela s’ajoute, a-t-il dit, ce que renferme le mode d’élection du sénat d’absence de transparence et d’achat des consciences.
Il a ajouté que ces amendements avaient été votés à une écrasante majorité à l’Assemblée nationale et par 20 nobles sénateurs qui ont pris le parti et fait le choisi de leur nation au moment où ils ont été rejetés par 33 sénateurs dont personne n’ignore les millions qu’ils se sont partagés en contrepartie de la confiscation de l’avis du peuple mauritanien, et ceci par leurs aveux eux-mêmes et leur histoire dont tout le monde en parle.
Le Président a souligné que cela fait partie des raisons qui ont amené à proposer de mettre fin à ce sénat qui dénature l’image du pays et qui use de pratiques étrangères à l’honneur de la nation, à ses traditions et à ses valeurs.
Il a demandé aux concernés par ces pratiques regrettables de présenter des excuses au peuple mauritanien tout entier, indiquant que la continuité de ce sénat est devenue chose impossible après le comportement de ce groupuscule qui ne dépasse pas les 15 personnes.
Il a rappelé que le sénat sera compensé par des conseils régionaux élus chargés par de la résolution des problèmes posés aux wilayas et du renforcement de la décentralisation.
Le Président de la République a évoqué également la fusion de certaines institutions comme le haut conseil de la fatwa, le haut islamique et le médiateur de la République, ainsi que de l’intégration de la dimension environnementale au conseil économique et social.
Il a rappelé que pour la première fois en Mauritanie, la fonction publique a recruté des centaines de cadres jeunes en vue de les faire participer au développement national comme elle a donné une importante attention à l’enseignement et à son adéquation avec les besoins du marché du travail.
Il a indiqué que la Mauritanie sera dans les prochaines années parmi les États les plus riches de la région et qu’elle va offrir des opportunités à tous ses fils et encourager la formation professionnelle, rappelant dans ce cadre l’extraction du gaz, l’élargissement de la production minière et la promotion de l’industrialisation.
Le Président de la République a mis en garde contre les dangers du terrorisme répandu dans certains Etats arabes et des contrecoups de l’instabilité, appelant à protéger la Mauritanie des tentatives des hommes d’affaires qui ont échoué et qui œuvrent à son destruction.
Le président de la République a abordé l’excédent réalisé durant les dernières années à travers l’amélioration du rendement de certaines entreprises comme la Somelec se passant des plusieurs centaines de milliards de subventions de l’État. La Somelec reverse désormais annuellement à l’État 500 millions Ouguiyas, a-t-il dit.
Il a également parlé de surplus réalisés par les ports de Nouakchott et de Nouadhibou et de la création de la Mauritanie Airlines qui dispose de la plus forte flotte aérienne dans la région.
Le Chef de l’État a dit que l’économie nationale est dans une bonne situation, passant en revue la construction des Ports de Tanit et de N’Diago, le renforcement du réseau routier, les hôpitaux, les écoles, les aéroports, les installations hydrauliques ainsi que les efforts entrepris pour fournir l’eau potable et l’électricité aux wilayas du Nord du pays.
Le Président de la République a démenti les rumeurs et mensonges colportant que derrière les amendements se cachent une tentative de rester au pouvoir, de supprimer la haute cour de justice et de changer l’état-civil, soulignant que ce ne sont que des intoxications émanant des chantres de la déstabilisation et des tensions qui en veulent à la sécurité du peuple mauritanien et aux acquis qu’il a réalisé ces dernières années.