Les ministres de la culture et de l’artisanat, porte parole du Gouvernement, des affaires islamiques et de l’enseignement originel, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et du pétrole, de l’énergie et des mines ont commenté, jeudi soir à Nouakchott, les résultats des travaux du conseil des ministres tenus plus tôt dans la matinée.
Prenant la parole, à cette occasion, Dr Mohamed Lemine Ould Cheikh, ministre de la culture et de l’artisanat, porte parole du gouvernement, a indiqué que le conseil des ministres a examiné et approuvé un certain nombre de projets de décrets et de communications dont deux communications, la première, relative à l’organisation de la saison du pèlerinage pour l’année 1437 de l’Hegir/2016 et la deuxième aux mesures de restructuration de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
En réponse à une question sur la nature de la visite du Président de la République, prévue dans la wilaya du Hodh Echarghi, le ministre de la culture et de l’artisanat, porte parole du Gouvernement a indiqué qu’il s’agit d’une visite de prise de contact et qu’elle vise à s’informer sur les problèmes qui se posent aux citoyens dans la wilaya mais aussi à inaugurer d’importantes infrastructures comme la grande usine de lait, le projet Dhar et d’autres projets.
Il a ajouté que comme c’est le cas dans de pareilles visites, le Président de la République sera accompagnés des ministres dont relèvent les secteurs des services.
Il a noté que les populations sont, elles aussi, habituées à de telles visites qui sont toujours l’occasion, a-t-il dit, de trouver des solutions aux problèmes qui se posent à elles.
en réponse à une autre question sur les prétendus problèmes posés par les autorités à un caricaturiste, le porte parole du gouvernement a souligné qu’il s’agit simplement du fait que l’association des arts plastiques relevant de la tutelle du ministère de la culture et de l’artisanat a pris l’habitude de mener, sous la conduite du peintre doué Khaled Moulaye Idriss, une exposition de ses produits au musée national qui lui a toujours ouvert ses portes de manière gratuite.
Le ministre a en outre affirmé que le ministère de la culture et ses différents services sont ouverts devant l’art, soulignant que cela est tout à fait naturel mais que quand il s’agit d’utilisation de l’art à d’autres fins malsaints et que l’artiste soit un opposant, il y a d’autres festivals politiques dans lesquels ce genre d’arts peut être être exposés. C’est le cas chez nous dans les partis de la majorité où nous accueillons l’artiste aligné pour qu’il expose sa production, a-t-il dit.
Et en tout état de cause, le département de la culture ne doit accueillir et sponsoriser uniquement que l’artiste professionnel.
Le ministre a précisé que tout tableau se moquant d’un symbole national ou le critiquant de manière non constructive, qu’il soit dans l’opposition ou la majorité, ne peut être accueilli dans le musée national et c’est ce que nous avons dit à l’artiste, tout en lui demandant de retirer son oeuvre. Et c’est ce qu’il a fait tout en s’excusant avant que n’intervienne une interruption électrique dans le musée national, incident qu’ont exploité, apparemment, certaines personnes malintentionnées s’adonnant à la surenchère pour faire porter la responsabilité au département de la culture alors qu’il n’a rien à voir avec l’incident.
De son côté, M. Ahmed Ould Ehel Daoud, ministre des affaires islamiques et de l’enseignement originel a indiqué que la communication relative à l’organisation de la saison du pèlerinage a abordé les mesures prises pour la réussite du Hajj ainsi que la préparation et l’exécution du prochain pèlerinage.
Il a précisé qu’il a été décidé d’ouvrir la saison du pèlerinage le lundi prochain sur toute l’étendue du territoire national.
Le ministre a ajouté que le coût du pèlerinage, cette année, atteint
1 361 280 ouguiyas, précisant que le premier contingent de nos pèlerins quittera Nouakchott pour Médine le 24 août 2016 et regagnera la patrie le 26 septembre 2016.
Le ministre des affaires islamiques a ajouté que son département va maintenir les succès réalisés l’année passée, qu’il soit au niveau de la décentralisation des inscriptions, l’enregistrement électronique et le tirage au sort, ce qui a suscité la satisfaction de toutes les parties impliquées y compris les autorités saoudiennes qui n’ont pas , pour la première fois, de remarques sur la mission mauritanienne pour Haj, lors de la journée d’évaluation organisée à Djedda.
Au sujet du coût du pèlerinage, le ministre a souligné que le montant sera payé en intégralité et qu’aucune somme ne sera remboursée au pèlerin, car désormais son hébergement et sa nourriture seront à la charge de l’Etat.
Il s’agit là d’une exigence des autorités saoudiennes et donc il n’ya plus de raison de rembourser l’argent aux Lieux Saints”, a conclu le ministre des affaires islamiques et de l’enseignement originel.
Lui succédant, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Dr. Sidi Ould Salem, a précisé que la communication relative aux mesures de restructuration de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique vise l’introduction d’une nouvelle vision à même de rehausser notre système d’enseignement supérieur avec au premier rang les universités, l’ingénierie et la recherche scientifique.
Il a ajouté que le pays possède trois universités dont deux se trouvent à Nouakchott et dans le même endroit et seront fusionnées en une seule université en vue d’alléger les charges de la gestion, sachant que chacune deux elle est composée de deux facultés, alors que dans les normes chaque université doit comprendre quatre facultés.
Au niveau du nombre des étudiants, le ministre a noté que l’effectif des deux universités est égal à celui d’une faculté dans les pays voisins.
S’agissant de l’incidence financière de cette mesure, le ministre a souligné que la fusion va permettre au pays d’épargner annuellement une enveloppe de 133 millions d’Ouguiyas déduite des réductions sur les dépenses administratives et celles engendrées par la restructuration, sans compter l’utilité pédagogique matérialisée par l’usage commun des moyens humains et financiers.
Et d’ajouter que toute évaluation de l’enseignement supérieur doit tenir compte d’un certain nombre de facteurs comme la qualité de l’enseignement dispensé, le niveau académique des étudiants et leur tranche d’âge.
Parlant de la recherche scientifique, le ministre a constaté que l’absence de moyens, de la gouvernance et de l’organisation, qui sont des obstacles qui freinent son impulsion, notant qu’une étude est en cours pour sa structuration et la création d’un conseil scientifique.
”Je suggère que la présidence de ce conseil soit assurée par le Président de la République ou le Premier afin de lui donner de l’ampleur et qu’il englobe en son sein les départements ministériels concernés par la recherches scientifiques et avec des missions et directives bien définies.
Pour sa part, le ministre du pétrole, de l’énergie et des mines, M. Mohamed Salem Ould Bechir, a souligné que les semaines passées ont vu des opérations de recherche et de prospection de l’or qui déroule de façon anarchique et non conforme au cadre réglementaire et juridique existant dans le pays.
”Le gouvernement dont le premier souci est de faciliter aux citoyens les conditions de vie a géré ce sujet avec beaucoup de souplesse et axé son intervention sur la sensibilisation sur les mesures organisationnelles de ce genre d’activité”, a souligné le ministre.
Ce dernier a ajout qu’un certain nombre de dispositions a été prises pour préserver la sécurité des citoyens et que le gouvernement, sur instruction du Président de la République, à accompagner l’opération par la création d’un cadre légal permettant l’exercice de cette activité suivant les meilleures conditions, sans toute fois, violer les lois déjà existantes.
Au sujet des conditions de l’exercice de l’activité, le ministre a précisé le cadre juridique sera opérationnel dès lundi prochain et qu’il délimite la zone de recherche afin que l’Etat soit en mesure de garantir la sécurité des citoyens et d’épargner les zones objet d’autorisation de prospection au préalable.
Il a ajouté que le gouvernement a simplifié les procédures afin de permettre à chaque citoyen jouissant d’un état civil fiable, sans distinction aucune, d’obtenir l’autorisation de prospection, notant que ce genre d’activité nécessite des équipements performants.
”Pour l’obtention de l’autorisation de prospection, toute personne désireuse effectuer ce travail doit verser un montant de 100.000 Ouguiyas au trésor public et se conformer à la zone indiquée. Toute violation de ces procédures engendrera des sanctions dont d’une amande de 500 à un millions d’Ouguiyas par jour, la mise en détention pour une période allant de 1 à 3 mois et la saisie des équipements”, a conclu le ministre.